Le questionnaire pas ordinaire de Laure Babin, fondatrice de Zèta

Fondatrice de la marque de baskets véganes et recyclées Zèta, l’entrepreneuse bordelaise dévoiles les tips et les bonnes adresses de son lifestyle éco-responsable.

Recueilli par Mathieu Le Maux

Quels sont vos trois modèles de sneaker préférés ?

La Veja x Cyclope, ma toute première paire. Mon frère me l’avait dénichée sur Le Bon Coin. Ce modèle doit être collector maintenant parce c’était une collab vendue en série limitée (en 2009, réalisée avec l’atelier de pignon fixe parisien Cyclope, ndlr). J’aime aussi beaucoup les modèles profilés “running”, avec leur tige en knit, de la marque belge sustainable Norm. Et chez Zèta, la Bêta 3Y, notre sneaker sortie pour célébrer nos trois ans.

Quel modèle aimeriez-vous voir fabriquer de manière éco-responsable ?

Ce n’est pas une marque de sneaker, mais moi qui en porte durant tout l’été, j’aimerais beaucoup que Birkenstock développe des sandales 100% recyclées, ou en tout beaucoup plus sustainable qu’aujourd’hui. Sur certains cuirs, ou sur le plastique, je suis convaincue qu’il y a un effort possible à faire.

Quel est le geste éco-responsable dont vous êtes la plus fière ?

Je prends le train, même sur les distances longues. Par exemple, je pars prochainement à Istanbul pour rencontrer notre fournisseur de cuir d’olive (lire article). Je vais utiliser le train et le bus, via l’Autriche et la Bulgarie. C’est un petit périple de trois jours, mais c’est faisable ! L’autre geste dont je suis fière, c’est que je n’achète plus de fringues neuves. Je ne suis pas entrée dans un Mango ou un Zara depuis hyper longtemps. 

Et quel est celui qui n’est pas encore un réflexe mais que vous aimeriez faire plus souvent ?

Consommer plus local. J’adore aller au marché, j’ai grandi à la campagne où ma famille s’approvisionnait auprès des agriculteurs locaux. Aujourd’hui, je vis en ville, et je manque surtout de temps pour faire des courses plus responsables. Le soir, après mes grosses journées, je vais au supermarché en bas de chez moi et j’achète en vitesse ce qu’il me faut pour le dîner. Je ne consomme donc pas aussi local que je le souhaiterais.

Quelle personnalité vous inspire professionnellement ?

Yvon Chouinard, le fondateur de Patagonia. Dans son livre Let my people go surfing, il explique avoir délocalisé le siège de son entreprise en Californie pour que ses salariés puissent surfer entre midi et deux. J’aime beaucoup sa façon de manager et la manière dont il prend soin de ses employés. J’adorerais dîner avec lui un jour ! (rires)

Quelles sont les trois marques sustainable (mode, beauté, lifestyle…) que tu recommandes ?

Pour le sport, je m’habille en Circle de la tête aux pieds. J’adore leurs produits. J’attends d’ailleurs avec impatience la livraison de leur nouvelle paire de running ! En cosmétique, Typology. Cette marque fait un travail formidable. Les produits sont top, la direction artistique est incroyable. Le fondateur Ning Li est vraiment très fort. J’aurais adoré la créer ! En lifestyle, je recommande la marketplace Selency, il n'y a pas mieux pour chiner des objets de brocanteurs en ligne.


Quelles sont vos adresses bordelaises préférées ?

Ma cantine, c’est La petite Mirepoix, qui prépare des plats végétaliens à partir d’ingrédients provenant du circuit-court. Côté sneakers, l’incontournable, c’est la super boutique Le Rayon Frais, pas forcément orienté éco-responsabilité mais vraiment très cool ! Et enfin Mat Green Concept, aux Chartrons, une boutique de mode éco-responsable.

Quel est votre dernier “plaisir coupable”, la dernière entorse à votre lifestyle éco-responsable ?

J’ai un peu honte… (rires). J’ai craqué pour un McDo récemment. Et je ne regrette pas ! Mais est-ce que c’est un vrai “plaisir” ? Je ne sais pas... C’est un peu nul comme réponse nan ? (rires).

Quel est votre moyen de locomotion préféré ?


Au quotidien, le vélo ! Mais là, je n’ai pas de modèle de référence à vous donner car le mien est le plus basique et le plus “cheap” qui existe. Mes amis me l’ont offert à mon anniversaire et ils ont volontairement choisi le plus “pourri” pour que je ne me le fasse pas voler, comme c’est souvent arrivé par le passé. Et sinon le train, donc. J’adore ce moment, cette manière de voyager, pouvoir travailler tout en voyant le paysage défiler. 


Êtes-vous high-tech ou low tech dans l’usage de vos moyens de communication ? 

Je suis très high-tech avec mon ordinateur. Je dois bien admettre que je ne suis pas très écolo à ce niveau-là. Je suis beaucoup sur Whatsapp pour échanger avec nos fournisseurs au Portugal, j’envoie beaucoup de mails, je fais beaucoup de visios. Compliqué de faire autrement dans mon activité pro. Mais je compense un peu en étant plutôt low-tech, niveau smartphone, que je coupe le soir dès que je suis chez moi. J’essaie de ne pas être trop dépendante de ça, de déconnecter, dans tous les sens du terme, et de me débarrasser de ce réflexe que l’on a tous de scroller sur son téléphone. 

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